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AVIS : â™¥
[Le Théorème des Katherine, de John Green, publié aux éditions Ã‰ditions Nathan]

 

"Dix-neuf fois Colin est tombé amoureux. Dix-neuf fois la fille s'appelait Katherine. Pas Katie, ni Kat, ni Kittie, ni Cathy, et surtout pas Catherine, mais KATHERINE. Et dix-neuf fois, il s'est fait larguer. "

Loin de moi l'idée de ne pas écrire mon propre résumé mais celui de la 4ème de couverture du roman est...PARFAIT. Il explique, de façon précise et concise, le point de départ du "Théorème des Katherine". Il exprime le triste constat que Colin Singleton fait de sa vie à l'aube de ses 16 ans. Oui, oui, il n'a que 16 ans et pourtant...Pourtant, le temps presse : Colin veut/doit faire une découverte majeure et obtenir, raisonnablement, un prix Nobel. Selon une étude scientifique, plus le temps passe, plus les chances d'avoir "un moment Eurêka" s'amenuisent.

Colin a deux problèmes (majeurs) :
1) Il serait, finalement, plutôt un surdoué qu'un génie or "le surdoué apprend, le génie fait".
2) Katherine vient de le larguer. Encore. Je m'explique : Colin & Katherine étaient du genre "A toi pour la vie". En fait, il s'est avéré que non. L'amour n'est jamais acquis : Colin a fini par l'apprendre au gré de ses 19 ruptures avec 19 filles prénommées Katherine !

Du coup, Colin ne se sent plus si spécial et il se met à déprimer "sévère". Son meilleur ami, Hassan, mulsulman en pensée et non en actes (et inversement - la religion avec Hassan, c'est compliqué mais décomplexé) ne voit qu'un seul remède au mal qui ronge Colin : un ROAD TRIP !

Gonflés à bloc, les deux amis roulent à travers les Etats-Unis mais atterrissent au fin fond du Tennesse, à Gutshot. Malgré les apparences, c'est dans cette petite ville que commence réellement l'aventure de nos héros et que l'espoir renaît.

Un road-trip dépaysant et drôlissime. J'ai ri aux larmes à chaque page, ou presque. John Green sort de sa zone de confort, tant au niveau du style que du contenu (les mathématiques, les nombreuses notes de bas de page - qui rappellent les grands auteurs comme Jasper Fforde, Mark Dunn, Jhonathan Stroud, l'humour décalé et la légèreté).

Loin d'être un roman vain, "Le Théorème des Katherine" est un roman intelligent, imprévisible et drôle. John Green porte un regard juste et tendre sur les adolescents de nos jours, sur leurs attentes, leurs interrogations, leurs désillusions. 

Ce roman nous fait partager une belle histoire d'humanité, d'amitié et d'amour. On a ici une fable moderne sur le bonheur et l'espoir, qui crie "Soyez vous-même" et "Aimez-vous tels que vous êtes. 

Bonus savoureux : Hassan lui-même et aussi ses expressions drôlatiques ("Gros pétard", "Sitzpinkler", "Kafir", etc.), les notes de bas de page (qui, bien que nombreuses, ne m'ont pas dérangées du tout), la passion de Colin pour les anagrammes...et bien sûr, sa théorisation des relations amoureuses !

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