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AVIS : â™¥ 
[Les Ferrailleurs #1 - Le Château, de Edward Carey aux Editions Grasset et Fasquelle]

 

En banlieue de la ville de Londres, au coeur d'une époque victorienne différente de la nôtre, se dresse le Château des Ferrailleurs. Gigantesque manoir & puzzle architectural, ce château voit naître et mourir des générations de Ferrayor. Tous affublés de noms farfelus et d'un objet de naissance (dont ils ne doivent absolument pas se séparer sous peine de contracter un mal incurable), les membres de la famille Ferrayor ne sortent jamais du manoir, ne reçoivent jamais de visiteurs et ils n'emploient que de distants cousins comme serviteurs. Tout autour de la demeure, un océan de détritus grandit de jour en jour et la population mise au rebut (mendiants, pauvres, etc.) dépérit au sein de cet univers toxique.

Mais un jour, tout se détraque : l'objet de naissance de tante Rosamund a disparu, les voix que Clod (notre personnage principal - qui a le don unique d'entendre murmurer le objets) perçoit sont de plus en plus fortes, un mystérieuse orpheline intègre la famille et une terrible tempête se prépare au dehors.

Que se passe-t-il ? Qui est responsable de ces évènements qui viennent troubler le morne quotidien des Ferrayor ? Que cache cette famille aux mÅ“urs étranges ? L'univers des Ferrayor va s'en retrouver tout tourneboulé. 

L'histoire est racontée, tour à tour, par Clod et par Lucy Pennant (la nouvelle venue). Chacun narre son histoire jusqu'à ce que leurs récits s'entrelacent. Conteur de génie et illustrateur de talent, Edward Carey nous offre une fable sur l'amitié, l'amour et la rédemption. Malgré le système de castes (à l'intérieur et à l'extérieur du Château), les brimades et la lugubrité, "Le Château" est une ode à la compassion, à la bonté et à la persévérance. 

Inspiré de divers contes (dont "La Belle et la Bête" - cf. le château fantastique et les objets animés), le récit d'Edward Carey fait penser à "Coraline" de N. Gaiman, aux "Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire" de L. Snicket, aux romans de C. Dickens, aux Å“uvres de T. Burton, ou encore à la série télévisée "Dowton Abbey".

C'est original, décalé et drôle, avec cet humour corrosif propre aux auteurs anglais. Mélange de roman gothique et de roman fantastique, imprégné ici et là de steampunk & de récit d'aventures, "Le Château" ravira petits (mais lecteurs confirmés) et grands !

Si toutefois les premières pages vous rebutent à cause de l'accumulation de noms (inhabituels, qui plus est) et la lenteur du récit, persévérez. Le rythme s'accélère à chaque page et les pièces du puzzle s'emboîtent comme par magie. Ce livre aurait fait un excellent "one shot". Mais les derniers chapitres sont tellement riches en rebondissements & en révélations que l'on veut en savoir plus ! Le cliffangher final n'y est pas pour rien non plus. Heureusement, Edward Carey a prévu d'écrire une suite, une trilogie simplement appelée "Les Ferrailleurs"

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